Leçon particulière.

Ce jour la, Kuru n’avait pas cours..et beaucoup de ses camarades etaient partis en ville.
Le matin, elle decida d’aller dans le bois jusqu’a son « repere » pour voir ou en etaient ses plantations. Elle tenait a les verifier au moins une fois par semaine. Et cette escapade lui permettait de travailler sa dissimulation et son escalade d’un seul coup. Elle ne parlait pas de cet endroit avec les autres, meme les plus proches. Elle prennait toujours un livre pour faire comme si elle allait se poser comme d’habitude. Ce jour la il faisait gris et les nuages bas recouvraient les arbres..

Elle sortit donc de l’ecole, passa par le pont puis se dirigea vers la verdure. Ses cheveux volaient derriere elle quand elle marchait.
Elle inspira profondement, l’odeur de la pluie lui etait tres agreable.
De plus, la pluie arrosait ses plantes. Elle ne pouvait lui etre que reconnaissante. Elle se frayat un chemin a travers les arbres. L’herbe avait poussé et l’acces a son petit jardin, d’ordinaire difficile, l’etait encore plus aujourd’hui. Elle ne devait pas l’arracher.. quelqu’un aurait pu remonter cette « piste ». Ses plantes comptaient beaucoup pour elle. Kuru ne tenait pas a ce qu’on lui pille le fruit de beaucoup d’heures de travail.

Elle decida donc de passer par les arbres.. elle redescendrait de l’autre coté. Elle mit son petit livre dans son kimono et commenca a grimper... C’est au milieu des feuillages... qu’elle tomba nez a nez avec...



[sujet privé pour deux nunuches pleines d’idees mais qui veulent pas déranger d’autres topics..]

[Deux grands dadets ! Quoique... une petite dadette dedans xD]

…Avec Aroukaï qui était assis sur une branche, le dos collé contre le tronc. Il ne l’avait pas remarquée tout de suite car il était plongé dans ses pensées, aussi noires pussent elles l’être ; A cette période de l’année, de nombreux étudiants parcourent le pays pour aller dans des écoles plus importantes, comme lui à leur age… C’est pourquoi il s’exilait toujours, pour ne pas nuire à l’humeur générale de l’école.

Inattentif, il n’avait pas prêté attention aux bruits de la forêt, et par conséquent au bruit que Kuru avait fait en venant. Il ouvrit un œil, pensant voir un écureuil ou un petit rongeur. Au lieu de ça, il eut la (bonne ?) surprise de voir le visage de la jeune fille apparaître devant lui. Il se redressa alors en se demandant pourquoi elle venait ici. L’avait-elle suivit ? Il eut rapidement la réponse à cette question, il se rappela qu’elle avait un petit jardin dans le coin. Bien sûr il était au courrant depuis longtemps mais il n’avait jamais rien dit… Qu’aurait il pu dire de toute façon ? Il n’était pas du genre à vendre les secrets des autres… Il ne voulait pas qu’on lui fasse pareil.

Tout en regardant Kuru dans les yeux, il lui demanda, esquissant un sourire :

« Tu t’es perdue ? »

Il lui fit un clin d’œil et descendit de l’arbre, du côté du jardin secret.

[Arretez avec ma taille!! Je suis pas si petite que ca…]

* Itagaki-sensei ! Decidement je n’arrete pas de tomber sur lui. *

Ses joues rosirent un brin alors qu’il la devisageait comme a sa grande habitude. Elle s’etait hissée jusqu’a la branche sur laquelle il se reposait, elle etait a quelques centimetres de lui. Question dissimulation, elle s’etait encore faite avoir..

« Tu t’es perdue ? »

“Non pas du tout!” dit-elle sur la defensive..

*Zut.. Il vas me demander ce que je fais la.. Peut-etre qu’il va croire que je l’ai suivi !*

Kuru n’avait pas revu son maitre depuis le dernier cours.. depuis.. le baiser qu’elle lui avait donné pour faire diversion. Etait-ce vraiment pour faire diversion, ou l’avait-elle fait par amour ? Elle ne voulait pas y penser.. c’etait assez embarrassant. Elle le vit descendre de l’arbre et se retrouver au milieux de ses plantes. Elle le suivit delicatement. Qu’allaient-ils faire ? Elle le regarda.. qu’il etait beau. Pas trop grand, ni trop fort.. mais sa demarche etait gracieuse et son visage mysterieux laissait entrevoir beaucoup de douceur. Elle detourna son regard pour ne pas se faire prendre. Celui-ci se posa sur un petit buisson qui parraissait malade et rabougri.

Elle s’acroupit pour le redresser et chercha un baton qui lui servirait de tuteur. Elle sortit du fil de sa manche et remis le petit buis en place. Elle ota les petites feuilles mortes pour laisser de la place aux nouvelles pousses. Elle s’attarda egalement sur le voisin qui avait fait des fleurs. Elle les enleva pour les mettre dans sa besace. Les petales etaient particulierement pratiques. Elle avait presque oublié de dissimuler sa main bandée..elle se l'etait ecorché lors du cours de dissimulation.

Elle se redressa, sentant que le sensei la regardait sans bouger. Elle connaissait un de ses secrets.. il venait de decouvrir un des siens. Kuru le regarda en rangeant ses affaires et dit :

« Voila Sensei.. vous avez percé un de mes secrets.. nous sommes quite. »

[Small is beautiful alors de quoi tu te pleins ? xD]

Kuru s’occupait avec tant de soin de ses plantes qu’Aroukaï ne put qu’observer - jalousement, si on peut être jaloux d’une plante - . Perdu entre ‘regarder Kuru’ et ‘regarder ce que fait Kuru’, il s’approcha de celle-ci, sentant l’odeur fraîche qu’elle dégageait. Physiquement elle était très belle - surtout lorsque ses joues se pigmentaient d’un rose fin, comme c’était le cas - , mais il n’y avait pas que cela qui lui plaisait. Elle avait vécu cette fille ! Ils se comprenaient, et si un jour il ouvrait son cœur, ça serait probablement à quelqu’un comme elle… Or justement celle-ci lui parlait de secrets, elle disait en savoir sur lui… Que savait elle au juste ? Qu’il avait pleuré en repensant à son passé ?

« … Nous sommes quittes » lui disait elle.

Il réfléchit un instant avant de répondre :

« Non… Tu ne connais pas la raison de ma peine… »

Il marqua une pause, toujours hésitant.

« … A l’age de douze ans, j’ai dû quitter ma maison pour poursuivre mon enseignement dans une plus grande école, comme beaucoup. Je suis parti avec des amis, ils ont tous… tous été… massacrés par des brigands… (Il hésita)… devant mes yeux… »

Il se replongea dans le passé, mais refusa de montrer sa faiblesse à cette personne qu’il… aimait. Il était content que quelqu’un ait fini par le trouver, il avait besoin de parler.

« Maintenant que tu sais la peine qui m’habite, j’aimerais te poser une question à laquelle tu ne répondras peut être pas et c’est tout à fait ton droit. Que t’es t-il arrivé avant que tu n’arrives ici ? »

Il allait toujours droit au but, pourquoi dire en dix mots ce qui peut être fait en deux ? Peut être que Kuru n’apprécierait pas, il y avait de forte chance même. Il avait été si direct sur un sujet si sensible. Il se ravisa :

« Excuse moi, je n’aurais pas dû te parler de ceci… Je fais tout de travers… en ta compagnie »

[bon alors dit comme ca.. ^ ^]

Elle le regarda lui ouvrir son coeur maladroitement. Il avait besoin de parler, elle l’ecouta avec attention.
Kuru ne l’avait jamais vu aussi troublé. Elle s’avancat doucement et en lui carressant la joue avec sa main, elle lui lanca un sourire empli d’amour et de reconfort. Elle avait compris.
Elle n’aurait pas eu besoin de plus de mots.... il etait allé a l’essentiel et elle cru voir son propre reflet un instant dans ses yeux. C’etait donc pour ca qu’il pleurait la derniere fois..
Elle s’approcha encore. Sa main glissa du visage d’Aroukai vers son torse. Elle regarda vers le coté et posa sa tete sur son epaule. Elle se blottit tout contre lui.

« Mon passé, je ne m’en souviens pas parfaitement.. mais j’en reve tres souvent. »

Elle ferma les yeux, comme pour ne pas voir ce qu’elle allait decrire.

« Je ne me souviens pas de mon pere... mais de ma mere.. »

Apres une pause...

« ... elle a brulé avec le village. »

Elle tourna sa tete pour la fourrer dans les plis du kimono d’Aroukai. Des larmes sortaient de ses yeux san qu’elle n’y prete attention. Elle hesita, puis decida qu’apres tout.. en parler lui ferait surement du bien. Aroukai avait l’air si gentil.. elle etait si bien dans ses bras..

« C’est la que j’ai rencontré le ninja recruteur... »

Ensuite, elle bafouilla quelques mots en vrac.. « autres eleves... riviere... tombée.. disparus »

Elle se sentait responsable du banissement des autres enfants.

« Ils m’ont jeté dans l’eau... le ninja recruteur m’a soigné.. »

Elle se redressa mais s’agrippait toujours aux vetements d’Aroukai.

« Itagaki-sensei... c’est mal pour un ninja de devoiler ses faiblesses... »

[WaouW]

Il la regardait, elle s’approchait de lui et lui caressa la joue. Ensuite elle s’était blottie contre lui, lui ouvrant à son tour son cœur. Il l’écouta simplement, c’était important de montrer qu’il était là pour la soutenir. Elle lui posa une question à laquelle il ne pouvait répondre. Etait-ce bon de montrer ses faiblesses ? Non. Mais était-ce bon de les garder pour soi ? Non… Finalement, il décida de répondre, plutôt que de rester dans l’expectative.

« Ecoute Kuru, je ne suis pas du genre à m’ouvrir facilement… Mais avec toi ça vient naturellement. Je pense qu’il faut dire ce qu’on a sur le cœur si on sent que c’est le moment, et la personne. J’ai eu des échos de ce qu’il t’es arrivé, c’est peut être pour cela que c’est plus facile avec toi… Je ne sais pas »

Il se passa un temps, ou personne ne parla, ne bougea. Il était bien et aurait voulu rester encore plus longtemps ainsi mais une idée - qu’il jugea bonne - lui vint à l’esprit. Il regarda la main encore meurtrie de l’élève.

« Kuru, je suis désolé de ce que je t’ai fait subir en cours de Dissimulation… Je ne recommencerais plus… Bon je ne vais pas tourner autour du pot, tu voudrais que nous retournions à la rivière, pour que je te montre que l’eau ne peut rien te faire ? »

Il rit calmement, puis il reprit son sang-froid, attendant sa réponse. Il savait qu'il passerait un moment de rêve si elle acceptait, ce qu'il craignait.

[Aller, on repart !]

Kuru se recula un instant.. elle le regarda dans les yeux.

*Il veut me ramener labas ?*

Elle venait de lui dire qu’elle etait terrifiée.. et il voulait la ramener labas ! Elle ne comprennait pas trop sa demarche.. mais en voyant son sourire et son regard encouragent. Elle ne put que dire : « oui » d’une voix si faible qu’il aurait eu du mal a l’entendre.

Elle lui faisait une confiance aveugle. Il fallait qu’elle soit prudente, peut-etre voullait-il lui faire surmonter sa peur. Elle lui sourrit doucement. Il voullait l’aider.. personne n’avait jamais prit le temps de s’occuper d’elle comme ca.
Elle se demandait pourtant ce qu’il allait bien pouvoir lui faire faire.

Elle le fit patienter, le temps de ramasser les plantes mures qu’elle pouvait recolter. Elle les fourra dans sa besace et en se relevant sentit sa main lui faire mal. La plaie s’etait ouverte. Le sang transpercait le bandage.

*Aie*

Elle fronca les sourcils un moment puis ressera son bandage avec un linge qu’elle tira de sa manche. Elle soupira puis leva les yeux au ciel.
Elle se tourna vers Aroukai et rigola en montrant sa main..

« Mais quelle idee j’ai eu ? »

Ses yeux se plissaient quand elle riait. A quoi bon dire qu’elle avait mal ? Il vallait mieux rire et profiter de ce moment de solitude avec celui qu’elle admirait, qu’elle aimait.

Ses joues roses auraient suffit a rechauffer l’air ambiant. Elle etait génée mais en meme temps, elle etait bien.. etait-ce ca, l’amour ? Elle s’avanca de sa demarche suave et delicate et lui deposa un petit baiser sur le bord des levres. [juste à coté ^ ^]

Elle l’avait fait sans reflechir, il la rejetterai peut-etre.. mais ses levres brulaient d’envie de recommencer..
Elle se ravisa et en le contournant, elle dit :

« Je pense que le chemin le plus court jusqu’a la riviere est par la. »

Elle pointa en direction des arbres ou l’on voyait encore les traces du passage de sa main ensanglantée.

Aroukaï était perdu dans la contemplation de l’ultime beauté qu’il avait devant lui. Les traits de la jeune femme l’éblouissaient d’une manière indéfinissable. Son kimono glissait sur elle, il avait terriblement envie de l’embrasser à nouveau, et pourtant, il ne le fit pas. Il était son professeur et doutait de ses sentiments à sont égard. Il resta la planté comme un imbécile, ne sachant que faire ; il la regardait. Emerveillé, il se croyait dans un rêve - ceux dont on ne voudrait jamais qu’ils s’arrêtent - . Elle le sortit de son rêve, le doux murmure qu’elle venait de prononcer accentuait encore son bien être général. Sa voix était si belle qu’il oublia de répondre directement ; d’ailleurs il ne répondit pas du tout, il se contenta d’un sourire. Elle se mit à rire, un rire discret et doux, ses joues rosirent, les siennes aussi. Alors qu’il ne voyait plus qu’elle dans cette forêt, le reste ayant si peu d’importance, elle vint poser la cerise sur le gâteau : elle l’embrassa. Le baiser cette fois était complètement différent, il était petit et sur le coin des lèvres, mais tout aussi bien, si pas mieux.

Il aurait bien aimé recommencer encore et encore mais il lui avait promis de retourner à la rivière. Elle montrait justement un chemin, marqué par les traces rouges de sa main. Il acquiesça. Voila deux fois qu’elle prenait les devants, qu’elle faisait le premier pas, il se devait de lui montrer qu’il n’était pas indifférent, que tout ceci lui plaisait infiniment. N’ayant jamais été réellement doué avec les filles - trop timide - , il ne sut pas très bien que faire ; Se surprenant lui-même, il prit la main de la jeune fille. Il rougit encore une fois ; Il avait la désagréable sensation de rougir en continu. Voulant rompre le silence qui s’installait peu à peu, il lui demanda simplement :

« Tu viens ? N’aies pas peur, tu verras… je serais la. »

Il la tira un peu car elle devait être un peu étourdie par les propos déconcertant qu’il venait de lui dire. Si elle avait confiance en lui, elle le suivrait et il essayerait d’anéantir sa phobie de l’eau. Rien n’était joué mais il avait l’ambition. Ils se dirigèrent donc vers le ruisseau, tous deux probablement aussi inquiets l’un que l’autre.

[Magnifique!.. attention, ames sensibles.. voici le post.. de l'Amour qui tue]

Ils arrivèrent au bord de la rivière. L’air était doux et frais, mais l’eau semblée chaude et calme. La rivière s’était arretée pour eux. On entendait les feuilles chanter leur douce complainte tandis que les oiseaux dansaient sur cet air si entrainant.

Il l’amenait ici.. dans l’eau. Elle ne su lui refuser, elle etait si bien avec lui. Il la protègerait de sa peur. Elle lui offrait toute sa confiance.. Elle eut pu mourrir aujourd’hui, sa vie etait comblée.. elle aimait.

Son kimono glissa le long de sa peau. Les bruits fins et subtils du tissu qui tombe effleurèrent les oreilles d’Aroukai. La peau de Kuru était pale et très fine. Elle portait toujours un petit dessous blanc en tissu très fin qui recouvrait sa poitrine et le bas de sa taille.

Elle se sentait prete à vaincre sa peur.
Elle tournait le dos à Aroukai dont elle sentait les yeux lui bruler le corps. Il était maintenant torse nu et s’était placé derrière elle comme pour la réchauffer. Ses bras l’encerclait, ses doigts se mellaient aux siens...... Elle sentait sa respiration chatouiller son cou. Il était calme et tres doux. Il la souleva délicatement et l’emmena dans l’eau.
Kuru s’agrippait à son cou. Elle le serra plus fort quand ils entrèrent dans l’eau.

Pendant un moment ils ne bougèrent pas. Aroukai la tenait plaquèe contre la bordure que formaient les racines d’un gros arbre. L’eau les recouvraient pour ne laisser entrevoir que la peau délicate des epaules nues de Kuru, et celles d’Aroukai qui les surplombaient. Il etait face à elle, on ne l’eut à peine remarquée. Ses cheveux ondulaient dans l’eau devenue sombre. Ils se regardèrent dans les yeux un certain temps.
Aucune parole ne se fit entendre. Ils étaient bien, accolés l’un à l’autre. Ils s’étreignirent et s’embrassèrent comme ils l’eurent fait auparavent...dans un rêve. Cachés dans leur petit havre de paix, leurs mains se joignirent, leurs coeurs s’associèrent, leurs cheveux s’emmellèrent. Leurs corps ne faisaient qu’un et dansaient ensemble sur la mélodie de l’amour.
On ne vit que de fines ondulation à la surface de l’eau, acompagnées par quelques fleurs de jasmin qui virevoltaient au milieu des vagues.

Ils s’aimaient.

C’est alors que le vent balaya le sol et fit basculer le kimono de la jeune femme sur celui de l’homme Le destin les avait liés.. et plus rien.. ne serait comme avant.