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| | Un matin... | |
| | Auteur | Message |
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Aiko Himejima Maître de Médecine
Nombre de messages : 71 Date d'inscription : 27/05/2007
| Sujet: Un matin... Jeu 28 Juin - 22:05 | |
| Le soleil n’était pas encore très haut dans le ciel. De là où Aiko était assise elle voyait l’ensemble de la cour intérieure et ce qui s’y passait. Pas grand-chose il est vrai. Quelques élèves se défiaient au bo ou discutaient. Le beau temps régnait encore au dessus de l’école. La jeune femme faisait de la broderie, sous ses doigts apparaissait petit à petit le contour d’une fleur, d’une pivoine, comme celle qu’elle avait mise dans ses cheveux ce jour-là. Une pivoine dont les nuances rouges et rosées s’accordait parfaitement avec la robe chinoise qui l’habillait.
*Belle journée qu’aujourd’hui.*
Elle créait les motifs sur le bas d’un yukata de nuit blanc, le reste du vêtement était plié à côté d’elle. Tout en travaillant elle se laissa dériver dans le labyrinthe de ses pensées. En face, les deux disciples qui se mesuraient au bo avait laissé tomber leur bâton et avait commencé à se faire rouler à terre en riant. Une gamine haute comme trois pommes arriva et se plaça timidement à côté de la jeune femme. Elle ne s’aperçut de sa présence que lorsqu’elle lui tira doucement le bas de sa robe en l’appelant :
« Himejima-san ! Himejima-san ! »
Elle tourna la tête vers la fille en souriant.
« Que veux-tu Yumi-chan ? »
Elle était arrivée à Hanzo peu après la professeur de médecine, elle n’était pas très grande pour ses 6 ans mais un ninja du Clan l’avait ramené ici. Le recruteur avait déclaré « qu’elle avait un potentiel qu’il faudrait développer quand elle serait en âge. ». Jeune et orpheline, arrivée dans un lieu qu’elle ne connaissait pas elle s’était repliée sur elle-même. Aiko était allée la voir et l’avait amenée à parler et jouer avec les autres pensionnaires de l’école qui avaient son âge. Ils étaient d’ailleurs très peu.
« Je ne trouve plus Yuki-kun et Asa-chan. »
La femme réfléchit un instant puis passa sa main dans les cheveux de la petite fille.
« Ils sont allés jouer près de la rivière il me semble. Leur maman est rentrée ce matin... Fait attention quand tu t’amuses près de l’eau d’accord ? »
« Oui, oui. Merci »
Elle partit en courant rejoindre ses amis pendant qu’Aiko se remit à l’ouvrage plus pensive que jamais. Le sourire de ces enfants lui mettait du baume au cœur mais lui rappelait encore et toujours qu’ils n’étaient pas les siens. | |
| | | Azami Shirase Disciple du Clan
Nombre de messages : 22 Date d'inscription : 14/07/2007
| Sujet: Re: Un matin... Lun 16 Juil - 15:21 | |
| [Je m'incruste! Si ça te dérange, dis-le moi...^^]
Il était encore tôt, mais Azami était déjà sur le pied de guerre depuis un bon moment. C'était un tic dont elle n'arrivait pas à se débarrasser : elle se réveillait toujours avant le lever du soleil, et impossible de se rendormir. Un an après avoir quitté la troupe de jongleurs Tanaka, elle conservait les habitudes qu'on lui avait inculquées. Ce n'était pas forcément mauvais : elle aimait bien le matin, et ça lui permettait d'en profiter. Justement, ce jour-là, il fallait qu'elle répare une de ses balles : une couture avait craqué, et la moitié du son qui la rembourrait s'était échappé. Or, Azami tenait à ses balles. Elle avait donc passé une demi-heure à ramasser tout le son, puis avait pris du fil, une aiguille, et avait décidé d'aller travailler dehors. La journée promettait d'être belle. Elle sortit du bâtiment, dans la cour intérieure. Il ne faisait pas chaud, et elle frissonna. Elle portait une tunique couleur sable, un hakama noir serré par un large obi assorti, et des waraji. Tenue d'homme, mais elle se sentait beaucoup plus à l'aise que dans un kimono. Et puis, en dehors des représentations, les danseurs n'étaient pas très regardants sur leur tenue vestimentaire. Ses vêtements contrastaient beaucoup avec ceux de la femme qui, assise non loin de la porte, brodait. Azami s'avança vers elle. C'était le maître de médecine.
"Bonjour, Himejima-sensei."
Elle ponctua son salut d'un léger signe de tête, tout en remarquant la tenue sophistiquée de la jeune femme : une robe exotique aux couleurs chaudes, assortie à la fleur qu'elle portait dans les cheveux. Les motifs qu'elle brodait étaient, eux aussi, raffinés. Azami brodait parfois, mais seulement sur ses tenues de scène, et sa coiffure n'avait rien de raffiné : elle avait, comme d'habitude, les cheveux tirés en un chignon serré. La jeune fille sortit du sac qu'elle portait à l'épaule l'aiguille enfilée qu'elle avait piqué à l'intérieur, la balle endommagée et une poche contenant le son qu'elle avait récupéré.
"Puis-je m'asseoir près de vous?"
Elle espérait ne pas déranger Aiko, mais elle n'avait pas non plus envie de travailler seule... | |
| | | Aiko Himejima Maître de Médecine
Nombre de messages : 71 Date d'inscription : 27/05/2007
| Sujet: Re: Un matin... Lun 16 Juil - 18:23 | |
| [Si je fais un topic libre c’est que je ne demande pas à quelqu’un en particulier de répondre. Donc bien sûr que tu ne déranges pas. ^^]
Aiko fut sortit de ses pensées par une voix qui la saluait. Elle leva la tête, il s’agissait d’Azami, une des disciples du Clan. Elle répondu à son salut avec le sourire.
« Bonjour. »
"Puis-je m'asseoir près de vous?"
« Oui, bien sûr, installe-toi. »
Elle poussa son matériel de broderie étalé sur le banc de façon à laisser de la place pour que la jeune fille puisse s’installer à l’aise. Elle remarqua ce qu’elle se préparait à réparer.
« Les coutures de ta balle ont lâchée à ce que je vois. Ton fil sera suffisamment solide pour ça ? Sinon je peux t’en proposer si tu veux. »
Elle observa un instant la tenue de son élève. Ça ne la surprenait pourtant pas, elle avait l’habitude. Certaines filles de Hanzo ne semblaient pas apprécier les kimonos. Jin se braquait même si on ne faisait que lui suggérer d’en porter.
*Allez savoir ce qui se passe dans vos tête jeunes filles*
La jeune femme continua son ouvrage, elle venait de finir entièrement une des fleurs, pleine de nuances. Elle éloigna un peu le tissu pour l’observer d’un peu plus loin puis s’attaqua à une autre des pivoines. En même temps elle parlait à Azami.
« Ton ancienne vie ne te manque pas par moment ? » demanda-t-elle en désignant du regard la balle éventrée.
Elle coinça l’aiguille avec laquelle elle travaillait entre ses lèvres pour changer de fil après avoir arrêté le précédent. Elle vérifia que le fil rose pâle ne comportait pas de nœuds et continua.
« Je veux dire : ce que tu faisais, ta façon de vivre, les personnes que tu appréciais… » | |
| | | Azami Shirase Disciple du Clan
Nombre de messages : 22 Date d'inscription : 14/07/2007
| Sujet: Re: Un matin... Lun 16 Juil - 19:33 | |
| Azami remercia d'un signe de tête la jeune femme qui poussait son matériel de broderie pour lui laisser de la place. Elle n'en demandait pas tant. Si Aiko avait simplement acquiescé, elle se serait tout bêtement assise en tailleur par terre, aux pieds du maître de médecine. Elle était habituée à s'asseoir sur le sol. Mais puisque Himejima-sensei consentait à lui faire une place à côté d'elle, elle se posa sur le banc. Elle piqua l'aiguille dans un pli de son obi pour ne pas la perdre, pendant que sa voisine s'enquérait de la solidité de son fil et lui en proposait.
"Non, merci bien, Himejima-sensei. Je suis habituée à raccommoder les balles, et celle-ci est vieille. J'ai du fil assez épais."
Elle déposa la balle mal en point sur ses genoux en prenant garde de ne pas l'endommager plus qu'elle ne l'était déjà, ouvrit la poche qui contenait le son et en fit couler une poignée dans sa main, avant de refermer soigneusement le récipient. Elle commença alors, peu à peu, à remplir la balle. Ce n'était pas un travail bien prenant, et il lui fut tout loisible d'écouter Aiko qui lui posait une question.
« Ton ancienne vie ne te manque pas par moment ? »
Sans cesser de faire passer le son de sa main à l'enveloppe de cuir souple, Azami tourna ses yeux d'un brun rougeâtre vers son interlocutrice. Celle-ci venait d'arriver au bout d'une des fleurs qu'elle brodait. Le motif était à la fois sobre et de bon goût : tout à fait le genre que l'on mettait sur les vêtements d'intérieur comme ce yukata. Après avoir changé de fil, la brodeuse s'enquit de son état d'esprit par rapport à l'éloignement de ce qui avait fait sa vie jusque-là. La jeune fille réfléchit un instant. Le manque n'était pas un sentiment qui lui était coutumier. Elle faisait les choses, bien et jusqu'au bout. D'habitude, c'était tout ce qu'il y avait à en dire.
"Je ne sais pas. Parfois, peut-être..."
*Mon "ancienne vie"? Est-ce que c'est comme ça que je dois considérer ma vie dans la troupe?*
"Dans la troupe, je n'appréciais pas grand monde et ils étaient peu à m'apprécier, aussi. Beaucoup de gens me jalousaient, je crois, à cause de ma mère. Quant à ce que je faisais..."
Elle considéra la balle éventrée posée sur ses genoux. Tout d'un coup, les soirs où cette chose insignifiante se muait en accessoire de représentation, en instrument d'émerveillement, lui semblaient lointains. Mais le monde du spectacle était dans son sang, et ça, c'était une vérité qui durerait. Elle le savait.
"Les habitudes ne s'en vont jamais vraiment. Je m'entraîne encore, même si je ne sais pas toujours pourquoi. Je reste une saltimbanque, au fond."
La balle était à présent remplie, et Azami prit l'aiguille déjà enfilée, qu'elle piqua dans le cuir. Elle poussa la pointe pour percer l'épais matériau et commença à coudre à petits points soignés. C'était indispensable si elle voulait continuer à jongler. Ses balles commençaient les unes après les autres à rendre l'âme, usées par l'entraînement.
"Avez-vous déjà vu des troupes de jongleurs, Himejima-sensei?" | |
| | | Aiko Himejima Maître de Médecine
Nombre de messages : 71 Date d'inscription : 27/05/2007
| Sujet: Re: Un matin... Mer 18 Juil - 15:14 | |
| Aiko écouta la réponse et approuva d’un sourire.
« Je vois. »
"Avez-vous déjà vu des troupes de jongleurs, Himejima-sensei?"
La jeune femme réfléchit un instant avant de répondre.
« Et bien…Une fois, il y a longtemps, quand j’étais petite… Je ne m’en souviens plus très bien… Mes parents avait dû faire venir une troupe pour un de mes anniversaires je crois. Après je n’en ai plus eut l’occasion entre feu mon mari et ma vie d’apprentie médecin ensuite. Quand à ici, je ne suis là que depuis six mois et c’est à peine si je ne me perdrais pas sur la place du marché de Kobashi. »
*Le temps passe si vite*
Elle détourna la tête de son ouvrage pour la tourner vers Azami.
« Mais j’aimerai vraiment en revoir un jour, je me souviens surtout que j’étais fascinée par le talent et l’agilité des jongleurs de cette troupe. »
Elle étira un peu le fils qu’elle utilisait entre ses doigts et piqua le tissu de son aiguille. A ce rythme elle finirait plus vite que prévu. Tant mieux.
« Pourrais-je assister à un de tes entraînements, juste une fois ? Si tu veux bien entendu. Ce n’est pas parce que je suis sensei que tu es obligée d’accepter. »
Un coup de vent balaya la cours et projeta sur elles un nuage de sable. Elle mit son bras devant son visage pour ne pas en recevoir dans les yeux.
*Oh non ! Mon yukata est bon à être lavé maintenant.*
Elle se leva en tapotant un peu sur sa robe, prit le vêtement qu’elle brodait, le déplia délicatement et le secoua au dessus du sol pour le débarrasser de tout le sable qu’il avait emprisonné. Une fois qu’il était convenablement dépoussiéré elle en replia une partie et se réinstalla. Elle se tourna vers la disciple en espérant qu’elle ne se soit pas prise trop de sable dans la figure ni que le vent n’est pas éparpillé le son de la balle. | |
| | | Azami Shirase Disciple du Clan
Nombre de messages : 22 Date d'inscription : 14/07/2007
| Sujet: Re: Un matin... Jeu 19 Juil - 16:02 | |
| Ainsi, Himejima-sensei avait été mariée, puis veuve... Azami savait déjà qu'elle n'était arrivée que quelques mois plus tôt, et il se murmurait parmi les disciples de l'école qu'elle était de sang noble. Or, les filles des familles de haut rang se mariaient toujours peu après être sorties de l'adolescence. Observant la jeune femme du coin de l'oeil, sans cesser de coudre, la disciple se surprit à se demander quel âge elle pouvait avoir. Pas plus de vingt-cinq ans, ça c'était sûr. Ses traits étaient lisses, jeunes.
« Mais j’aimerai vraiment en revoir un jour, je me souviens surtout que j’étais fascinée par le talent et l’agilité des jongleurs de cette troupe. »
Un mince sourire étira les lèvres de la jeune fille. Il avait sans doute été facile pour les saltimbanques d'impressionner l'enfant qu'était alors Aiko. Peut-être était-ce là que résidait la force des artistes : être à même de réveiller, par leur art, le petit garçon ou la petite fille qu'avaient un jour été leurs spectateurs... Le pouvoir d'émerveiller. Le pouvoir de faire croire, l'espace d'un instant, qu'aux côtés des humains se mouvaient des êtres exceptionnels, évoluant dans un monde d'or et de lumière. Peut-être, aussi, les artistes, à force de créer ces univers, prenaient-ils davantage conscience de leur fausseté.
« Pourrais-je assister à un de tes entraînements, juste une fois ? Si tu veux bien entendu. Ce n’est pas parce que je suis sensei que tu es obligée d’accepter. »
Azami tourna la tête vers le maître de médecine et ses lèvres s'étirèrent de nouveau en un sourire doux. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas montré à quelqu'un ce qu'elle était capable de faire et elle se rendit compte qu'en définitive, ça lui manquait beaucoup.
"Notre art n'est pas fait pour être montré à de rares élus, c'est ce qui nous différencie des guerriers comme les ninjas. Un jongleur ou un danseur n'existe que par les yeux de ses spectateurs."
Elle finit de recoudre sa balle, juste avant qu'un coup de vent ne projette une volée de grains de sable. Azami s'abrita derrière la large manche de sa tunique, gardant son autre main serrée autour de la balle pour que son travail ne soit pas gâché par cette intervention inopinée de l'élément aérien. Alors que son sensei se levait et tapotait le yukata pour le débarrasser de la poussière qui le recouvrait, la disciple noua prestement le fil, puis le coupa d'un coup de dents, fit sauter la balle dans sa main. Le contact du cuir usé contre sa paume lui rappelait des souvenirs, comme à chaque fois. Elle fouilla dans son sac et en sortit une dizaine de balles multicolores, puis deux écharpes qu'elle attacha autour de ses poignets avant de les rouler et de les glisser dans ses manches. Les deux morceaux de tissu étaient délavés, tachés, troués par endroits : ses écharpes d'entraînement. Elle posa son sac, se pencha, délaça ses waraji. C'est pieds nus que, quatre balles dans les mains, elle s'avança sur le sable. Elle tassa celui-ci du talon pour obtenir une surface plane. Les yeux fixés sur ses mains, elle commença à faire passer les quatre balles d'une main à l'autre, jusqu'à ce que le mouvement soit installé.
*Range tes gestes dans un coin de ta tête.*
Son regard brun rougeâtre se tourna vers Aiko, et elle lui sourit comme si de rien n'était, alors qu'elle faisait tournoyer les balles de plus en plus vite, les passant de main en main comme si elles étaient animées d'une vie propre.
"La première chose que nous apprenons, c'est le détachement. En est-il ainsi pour la médecine?" | |
| | | Shin Kanji Maître d'Alchimie
Nombre de messages : 141 Localisation : qui sait? Date d'inscription : 26/05/2007
| Sujet: Re: Un matin... Ven 20 Juil - 16:03 | |
| Pour la premiere fois depuis des mois, Kanji avait dormi dans son lit, plutot que de passer la nuit a travailler dans son laboratoire. Non pas que ses travaux ne l'interessent plus, mais il n'en avait pas éprouvé le besoin, pour une fois. sereveiller dans des draps était inhabituel, mais pas desagreable, et il se dit en s'étirant qu'il pourrait même finir par s'y faire.
Se levant, il fit une toilette rapide avant d' enfiler son kimono blanc. Il traversa ensuite les batiments, ayant décidé de laisser le petit-déjeuner au profit d'une promenade matinale. Il repensait à des événements récents, qui loin d'être désagréables n'en marquaient pas moins un tournant dans sa vie. Il sourit, en rajustant son bandeau.Il pouvait maintenant prononcer son propre prénom sans ressentir de douleurs. C'est fou comme quelques mots avaient tout changé.
Passant la porte de la cour intérieure, il observa le calme et tranquille spectacle qui s'y offrait. Quelques gamins se poursuivaient, et plus loin, celle pour qui battait son coeur assistait à la représentation d'un jongleur...
* Un jongleur à Tsume? Ah, mais non, idiot, c'est Azami...*
On lui avait vaguement dit qu'elle était artiste, mais il ne la connaissait pas tant que ça. Bien sûr, il savait qui elle était, et la réciproque semblait vraie, mais ce n'est pas pour autant qu'ils se fréquentaient beaucoup... Sans être en mauvais termes, d'ailleurs. Chacun vivait dans son coin, voilà tout.
Il resta quelques instants à la détailler, promenant son regard d'elle à Aiko, qui semblait apprécier ce spectacle.
* C'est vrai que c'est joli. J'avais oublié ça depuis longtemps.*
Il se rapprocha de son amie et de l'éléve, trop tard pour saisir plus que la fin de la question qu'Azami venait de poser:
"Bonjour,belle journée, n'est-ce pas? Puis-je me joindre à vous?" | |
| | | Aiko Himejima Maître de Médecine
Nombre de messages : 71 Date d'inscription : 27/05/2007
| Sujet: Re: Un matin... Ven 20 Juil - 22:13 | |
| Aiko regarda la présentation d’Azami avec curiosité. Elle avait fini de réparer la balle et semblait vouloir une démonstration maintenant ce qui enchanta la jeune femme. La jongleuse alla, pieds nus, se faire une place sur le sable de la cours et commença à faire tourner les balles. Aiko posa son travail sur ses genoux et regarda le spectacle. Cela la ramenait bien loin en arrière : à l’époque de son enfance insouciante. Aiko répondit au regard de la jeune fille de ses yeux verts. Elle semblait complètement étrangère aux mouvements de ses mains et ne semblait même pas s’en soucier.
*Ça reste quand même assez impressionnant... Même maintenant que je suis adulte.*
"La première chose que nous apprenons, c'est le détachement. En est-il ainsi pour la médecine?"
La professeur de médecine allait lui répondre quand elle aperçu la personne qui s’était approchée. Personne à qui elle adressa un magnifique sourire.
« Bien sûr. »
Elle rangea tout ce dont elle n’avait pas besoin pour laisser suffisamment de place à Kanji à côté d’elle. Elle avait mis le fils qu’elle utiliserait sur ses genoux ainsi que la partie non brodé du yukata et l’invita à s’installer à côté d’elle. Ainsi, lorsqu’Azami voudra s’assoire de nouveau, il y aura de la place pour trois. Puis elle répondit à la disciple.
« Je ne dirais pas détachement pour la médecine. Je pense que le plus approprié serai prendre du recul sur certaine chose. Mais l’idée est un peu la même en effet. »
Elle se tourna vers Shin :
« J’ai demandé à Azami si elle pouvait me montrer sa façon de jongler. »
Elle plia finalement son ouvrage et le rangea dans son sac. Ainsi entourée elle n’allait pas continuer à broder comme si il n’y avait personne autour d’elle. Quand Azami était en train de coudre ça ne posait pas de problème car elle faisaient la même chose toutes les deux mais là ce n’était plus le cas. Elle continua à regarder la jeune fille tout en se rapprochant de l’homme qu’elle aimait.
« Tu es douée Azami. » | |
| | | Azami Shirase Disciple du Clan
Nombre de messages : 22 Date d'inscription : 14/07/2007
| Sujet: Re: Un matin... Sam 21 Juil - 17:55 | |
| Une silhouette massive apparut à proximité d'elles et Azami reconnut rapidement le maître d'alchimie. Le regard d'Aiko lui sembla prendre une tonalité différente, alors qu'elle venait juste de répondre à sa question. Est-ce que Kanji-sensei et Himejima-sensei...? Le regard de l'homme la conforta dans la vague impression qu'il se passait quelque chose de louche entre ces deux-là, mais après tout ce n'était pas vraiment ses affaires. Elle continua donc à faire passer ses balles de main en main, et décida d'attaquer la seconde partie de son entraînement. Lentement, sans cesser de jongler, elle se laissa glisser sur le sol en grand écart. Malgré l'extrême souplesse de ses articulations, ses muscles étaient encore un peu froids, et elle ne put s'empêcher de légèrement grimacer tandis que ses cuisses touchaient le sol. Elle se morigéna intérieurement pour cet instant de faiblesse : ni un ninja, ni un artiste ne laissait transparaître la douleur sur son visage.
« Tu es douée Azami. »
La voix d'Aiko retentit et Azami tourna les yeux vers le couple d'adultes qui, assis sur le banc côte à côte, la femme se rapprochant de l'homme, la regardaient. Elle trouvait que ça, c'était être douée... Elle n'avait rien vu. Elle ferma les yeux un court instant, puis projeta les quatre balles qu'elle avait dans les mains vers le ciel. Durant ce laps de temps, elle prit un rapide appui sur le sol, puis d'un seul mouvement se releva, et sauta, son corps faisant un demi-tour dans l'espace. Elle retomba en fente avant, en même temps que ses balles. L'une retomba dans sa main, elle fit un demi-tour pour rattraper la seconde, sauta en arrière pour récupérer la troisième. La quatrième était à quelques centimètres du sol lorsqu'elle se pencha, en un mouvement gracieux, et la reprit. Elle se redressa, souffla pour chasser une mèche folle qui lui entravait la vue, reporta son regard sur les deux adultes.
"C'était ainsi que j'ouvrais le spectacle."
Ses yeux étranges exprimaient la fierté, non sans une once de regret. Ainsi, droite dans ses vêtements d'homme, ses pieds nus enfoncés dans le sable, son chignon à moitié défait, elle ressemblait à la danseuse qu'elle n'était plus. | |
| | | Shin Kanji Maître d'Alchimie
Nombre de messages : 141 Localisation : qui sait? Date d'inscription : 26/05/2007
| Sujet: Re: Un matin... Dim 22 Juil - 11:19 | |
| Shin s'installa près d'Aiko. Son sourire lui donnait un frisson, comme à chaque fois, d'ailleurs. Il passa rapidement sa main dans les cheveux de sa voisine, avant de tourner son regard vers Azami.
- J’ai demandé à Azami si elle pouvait me montrer sa façon de jongler - Une très bonne idée. On oublie trop vite à quel point c'est beau.
Le ballet des balles continuait, tournoyant dans l'espace devant la jongleuse. Aiko la complimenta, mais elle semblait ne pas etre satisfaite et penser le compliment immerité, parcequ'elle enchaina son numero, par une serie d'acrobaties au sol. Une légére grimace. Le grand écart avait duu etre douloureux. Pas étonnant, les muscles devaient n'apprecier que modérement ce genre de traitement.Cette souplesse l'avait toujours étionné, encore qu'elle ne semblait pas hyperlaxe. Quand le numéro prit fin, et qu'Azami se retrouva debout devant eux, les mots s'imposaient d'eux-même: douée - Oui, tu es vraiment douée, Azami. C'est rare, de voir ce genre de choses ici.
Il la détailla un peu: elle était grande et osseuse, mais malgré tout, elle était assez belle. Il essayait de se l'imaginer en costume de scène, de faire la comparaison avec les danseuses qu'il avait vu autrefois. Elle ressemblait un peu à une jongleuse qu'il avait vu, une fois...
- Le chardon fleurit toujours, quelques soient les conditions.
Il avait prononcé ces mots à voix plus basse , pour lui-même. | |
| | | Aiko Himejima Maître de Médecine
Nombre de messages : 71 Date d'inscription : 27/05/2007
| Sujet: Re: Un matin... Dim 22 Juil - 19:25 | |
| La jeune femme regarda, encore fascinée, le spectacle que leur offrait Azami. Elle avait eut un léger regard inquiet face à la grimace qu’elle avait vu mais, s’apercevant que la jeune fille avait continué comme si de rien était elle n’avait rien dit. Les figures et le détachement de la disciple l’impressionnaient.
*J’aurai aimer voir tout le spectacle de sa troupe. Ça devait être très beau.*
Kanji était du même avis qu’elle, elle était douée. Aiko la félicita :
« Bravo, c’était un beau spectacle. Je te remercie de nous l’avoir offert. »
Elle se sentait presque redevenue petite fille, ébloui par la beauté de l’art des jongleurs. Il s’était passé bien des choses depuis la dernière fois qu’elle avait vu un tel spectacle. Elle aimerait pouvoir en voir plus souvent. Elle voyait le cœur que la jeune fille mettait dans sa représentation et la fierté qu’elle en tirait. L’homme à côté d’elle venait de murmurer quelque chose à côté d’elle.
- Le chardon fleurit toujours, quelques soient les conditions.
Aiko tourna la tête vers lui. Elle l’interrogea du regard en lui mettant une main sur l’épaule.
*Oui c’est vrai mais…Pourquoi as-tu dit ça soudain ?*
Elle voyait le rapport avec le nom de la jeune fille mais pas avec la situation actuelle. Pourquoi avait-il dit ça maintenant ? Elle regarda Azami… "Fleur de chardon"… Sa mère avait-elle pensée à ça en la nommant ainsi ? Décidément Shin avait le don de lui faire se poser des dizaines de questions. | |
| | | Azami Shirase Disciple du Clan
Nombre de messages : 22 Date d'inscription : 14/07/2007
| Sujet: Re: Un matin... Jeu 2 Aoû - 21:26 | |
| Azami n'avait rien perdu du furtif mouvement du maître d'alchimie pour passer la main dans les cheveux de sa voisine, ni du regard énamouré que celle-ci leva sur lui. Elle réprima un sourire un peu moqueur qui n'aurait sans doute pas été très bien pris des deux adultes. Hanzo était vraiment un endroit hors du monde extérieur... En d'autres lieux, une jeune femme de bonne famille comme semblait l'être Aiko se serait faite huer pour avoir permis qu'un geste si libre fût pratiqué pour sa personne. Ces attentions étaient réservées aux femmes du peuple, quoique ce fût encore mal vu, ou, plus fréquemment, aux danseuses et aux jongleuses. La mère d'Azami avait ainsi pris l'habitude de cacher des kunaï dans son obi, et de n'hésiter sous aucun prétexte à s'en servir contre les importuns. La jeune jongleuse, observant les deux adultes qui la complimentaient et les remerciant d'un sourire qui se reflétait dans ses yeux brun-rouge, se demanda si, un jour, elle parviendrait à ne plus se faire ce genre de réflexions sur les convenances et les apparences. Les artistes en jouaient à plaisir, et elle avait appris très tôt à les décrypter. Une mèche folle lui barra la vue et elle retira la pique de bois qui retenait son chignon. Comme un rideau de soie noire, ses cheveux couvrirent ses épaules et son dos, tombant jusqu'à sa taille.
- Le chardon fleurit toujours, quelques soient les conditions.
En une fraction de seconde, le visage d'Azami se transforma complètement - en fait, elle se décomposa littéralement. Sa bouche prit la forme d'une moue douloureuse, ses joues pâlirent tandis que sa respiration s'accélérait. Mais le plus grand changement résidait dans ses yeux. Ce fut comme si le voile opaque qu'elle posait d'habitude sur ses sentiments s'était brusquement levé, laissant apparaître la surprise, le désarroi, et par-dessus tout une détresse incommensurable. Les quatre balles qu'elle tenait dans les mains tombèrent l'une après l'autre sur le sable avec un bruit mat. Ainsi, pieds nus, sa chevelure libre et avec ce pli sévère aux coins de la bouche, Azami avait presque l'apparence de sa mère.
- Pourquoi dites-vous cela, Kanji-sensei?
La voix était incertaine, presque tremblante. La partie rationnelle d'Azami hurlait dans sa tête que c'était mal, mal de réagir ainsi à une phrase somme toute anodine, qu'elle n'avait pas passé un an dans une école ninja pour s'effondrer comme une gamine devant la première chose qui lui rappelait cette période de sa vie. Mais c'était comme une lame qui se retournait dans son coeur assoiffé de partage avec quelqu'un qui se souvînt. Ses yeux étranges fixés sur le couple, elle attendait elle ne savait trop quoi. | |
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